Comme je ne saurais dire mieux, j’ai choisi de relayer cette note de blog de Christophe Gazeau, qui résume l’état de la (trop lente) transformation digitale en France.
Trois éléments me paraissent fondamentaux :
- Autant les entreprises maîtrisent l’acquisition des données, autant elles ne savent pas quoi en faire… Ceci démontre l’emprise, particulièrement chez nous, des DSI sur le Big Data et le Digital, au détriment de l’analyse des données. L’Analytics est encore une discipline trop orientée outil, et pas assez tournée vers la mise en œuvre des stratégies des entreprises (notamment dans le domaine commercial et marketing). Depuis le temps que je le dis…
- Les entreprises se plaignent du manque de compétences susceptibles d’analyser les données… Sans rire. Il y a bien ces seniors, qu’on jette comme des Kleenex à cause de leur coût, mais dont, du coup, l’expérience manque au moment de prendre du recul sur les données et le les mettre en perspective. Ou bien des ressources qualifiées, disponibles sur le marché, qui pourraient catalyser la volonté des dirigeants et coordonner les équipes. Mais dans les deux cas, il faut se résoudre à investir. Oui, oui, pas seulement parler, déclarer, proclamer, mais bien investir…
- La négation de l’impact du digital sur le business. Je suis sidéré. Il existe encore de nombreux dirigeants qui pensent que leur activité est à l’abri d’une révolution digitale. Le syndrome « Ligne Maginot » est en marche… Défendre son pré carré, son « core business » (la pire expression qui soit dans une stratégie d’entreprise), c’est s’enfermer dans sa tour d’ivoire et nier que le monde change. Et il change à grande vitesse. Ne remettez pas à demain votre transformation digitale, il se pourrait alors que demain n’arrive jamais pour votre entreprise…
Merci encore à Christophe Gazeau pour cette note de blog très documentée.
Voici presque un an, j’avais consacré un premier article à ce sujet. Il était suivi, quelques jours plus tard, par un deuxième article qui tentait de comparer la situation des entreprises françaises à celle de leurs homologues étrangères. Le résultat n’était pas brillant : les entreprises françaises faisant globalement moins bien que leurs homologues de pays comparables. Un an plus tard, qu’est-ce qui a changé ? … Hélas, pas grand chose : si on en croit les études qui se sont succédées depuis le début de l’année, les entreprises françaises ne savent toujours pas mieux tirer parti de la révolution numérique ! Une situation inquiétante…
Voici un an, je m’étais appuyé sur l’indicateur NRI (Network Readiness Index) établi chaque année par le World Economic Forum et publié en avril dans son Global Information Technology Report. La France pointait alors à une modeste 25ème place sur 148 pays…
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