La Transformation Digitale à la Française : hâtons-nous lentement…

En ces premiers jours de l’année, recevez mes meilleurs vœux de belle et prospère année pour 2018. Qu’elle vous offre tout ce que à quoi vous aspirez – et mieux encore – mais aussi une excellente santé pour pouvoir vous lancer dans les projets les plus ambitieux et relever les défis les plus hauts.

A propos de défis, l’effervescence est à son comble depuis plusieurs mois avec l’imminente entrée en vigueur de la RGPD, le 25 mai prochain.

RGPD : Règlement Général sur la Protection des Données (GDPR en Anglais) – 25 mai 2018

Je peux observer un vent de panique souffler tout à coup dans les entreprises, souvent de taille moyenne, qui ont hésité à monter dans le train jusqu’ici. Je perçois aussi de multiples questionnements et inquiétudes chez d’autres, qui sont rentrées timidement et tardivement dans la danse.

2018 promet donc d’être riche et passionnante, tant les unes et les autres se hâtent lentement d’intégrer enfin les fondamentaux d’une transformation digitale cohérente et efficiente.

Je profite de cette actualité pour rappeler ce que j’expose et explique régulièrement durant mes interventions ou workshops en entreprise, la place de l’humain dans cette transformation.

Si je vous demandais de choisir entre deux images pour me dire celle qui, selon vous, définit le mieux l’état actuel de la transformation digitale dans les entreprises françaises ? Choisiriez-vous celle-ci :

Ou bien plutôt celle-là :

Théoriquement, vous devriez être inclinés à choisir la première…

La transformation digitale représentée y est celle qu’on rencontre le plus, une collection de technologies hétéroclites, alignées en nombre comme témoins de cette transformation. Ainsi, celle-ci se réduirait seulement à des logiciels, des applicatifs qui se succèdent les uns aux autres, sans jamais qu’aucune interface ou synergie n’intervienne pour garantir la pertinence globale des usages et process dans leur ensemble.

Nos jeunes geeks, tous aussi brillants les uns que les autres, maîtrisent les outils dernier cri à la perfection, mais travaillent les uns à côté des autres sans être reliés les uns aux autres. Parce que dans cette représentation, il ne faut pas mieux communiquer, il faut Slack. Il ne faut pas réfléchir à la méthodologie de collecte et stockage et à l’organisation des données, il faut MapReduce et Python. Il ne faut pas se pencher sur les indicateurs qui font sens et à la manière de les présenter, il faut Tableau… Je m’arrête là, mais les exemples sont légion. Alors quoi ?

Heureusement, les entreprises ont finalement fini par reconnaître que la technologie ne fait pas à elle seule la transformation digitale.

Un plombier utilise-t-il la camionnette d’un fromager ? La réponse est évidente, bien sûr que non. Evidemment, il utilise un véhicule adapté à son métier, adapté à ses besoins spécifiques, définis antérieurement à l’achat du véhicule. Même chose pour l’entreprise : établir d’abord la stratégie d’investissement digital en cohérence avec les besoins et objectifs évitera de perdre beaucoup de temps et d’argent. Et il faut bien prendre garde à ne pas trop se ringardiser à force de vouloir seulement être toujours le plus branché.

J’ai à cet effet deux anecdotes édifiantes :

  1. A mon arrivée chez Ensighten , j’ai un jour rencontré une équipe Marketing d’un grand groupe, dont le seul propos durant l’entretien a été non pas de comprendre comment la solution que je présentais allait s’insérer dans leur politique globale, mais uniquement d’en connaître les fonctionnalités. Il n’a pas fallu 6 mois, pour que, devenus clients, les responsables de cette équipe, dépassés par la technologie de pointe en leur possession, nous appellent pour les aider à remettre complètement à plat leur politique de données. Face à l’avalanche des nouveaux flux générés, le service était tout simplement incapable d’absorber efficacement les effets induits sur son organisation. Pour un outil choisi pour ses performances, pas pour son adéquation aux besoins de l’entreprise.
  2. J’ai en mémoire aussi, ce rendez-vous de 2014, où mon interlocuteur, responsable de l’innovation d’un groupe spécialisé en marketing digital, écouta poliment mon argumentation, tout en se montrant très confiant quant au maintien d’un cadre législatif souple en matière de traitement des données personnelles et de manipulation des cookies. « On ne tue pas un modèle économique comme celui là » était le raisonnement à la base de sa confiance. 4 ans plus tard, nous y sommes. Je l’avais bien dit… Il aurait été raisonnable au moins d’anticiper les impacts potentiels, au cas où mon hypothèse s’était confirmée par la suite. C’est vrai, je l’admets. J’étais très en avance, notamment quand je parlais de l’interdiction des cookies. Et lui, aujourd’hui, il est en retard, et doit agir dans l’urgence. D’ailleurs, la valorisation de son entreprise est aujourd’hui pour la première fois à la baisse, signe d’une soudaine défiance du marché.

Quoi faire, comment bien agir ? Tout simplement. Commencer par s’activer pour remettre du lien et donner du bon sens à notre organisation ! Chercher le juste équilibre entre la machine et l’homme. Et c’est maintenant la deuxième représentation qui prévaut. J’aime y voir une technologie parfaitement intégrée par des hommes et des femmes qui maîtrisent et nourrissent complètement le développement de leur écosystème.

Utopiste ou productif ? Le passage d’un état à un autre, ce qui définit la transformation, nécessite un accompagnement humain qui pense et supervise l’opération en ajustant les actions au fil de l’évolution de la situation. Tel un chef d’orchestre, c’est lui seul qui synchronisera tous les instruments et coordonnera les musiciens, pour interpréter l’oeuvre tous ensemble, en harmonie.

Evidemment j’ai bien conscience que l’évolution des mentalités ne s’obtient pas sans peine. Passer du fonctionnement vertical (en silos) au mode horizontal (collaboratif) a de quoi interroger sur ses futures prérogatives, sur les liens de subordination et l’organisation en général, de quoi redouter un éclatement des responsabilités, notamment sur le plan financier, en le répartissant sur plusieurs pôles. Encore pire, dans cette configuration, comment seront calculés les coûts que je serais tenu de prendre à ma charge ? Bien sûr, la nouveauté comporte des risques. Je suis particulièrement bien placé pour le savoir. Pourtant ne rien faire, c’est laisser les autres prendre de l’avance et perdre en compétitivité.

Alors ne remettez plus à demain, ce que vous pouvez faire dès aujourd’hui.

Lancez-vous ! En vous y prenant bien, je vous garantis une récolte de bénéfices cachés, de nouveaux marchés insoupçonnés, une augmentation du chiffre d’affaires, et de la marge, un apaisement des relations humaines… Si vous manquez d’experts en la matière, faites-vous aider ! Un manager avec une expérience des rouages de l’entreprise, une vision des stratégies de données et une connaissance de l’écosystème data et digital (comme moi, vous l’avez compris), c’est exactement ce qu’il vous faut !

Je vais donc continuer à enfoncer le clou de la Transformation Digitale « raisonnée », et je vais publier dans les semaines à venir une série de posts illustrant très concrètement comment une organisation peut réellement éviter les écueils et optimiser son business.

On se dit, à très bientôt, donc ?

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